Lutte contre les nuisibles
Les insectes sont importants pour l’équilibre de la flore et de la faune mondiales.
Toutefois, nous vous rappelons quelques informations importantes au sujet d’insectes dits nuisibles.
La Chenille Processionnaire (Thaumetopoea pityocampa)
Les Chenilles Processionnaires (Thaumetopoea pityocampa) sont recouvertes de poils urticants provoquant des irritations voire des allergies graves pour l’Homme et les animaux. Les nids aussi peuvent être urticants.
La propagation des poils urticants ne se fait pas que par contact : le vent, les tontes et d’autres actions sur le jardin peuvent diffuser les poils de ces chenilles.
La période hivernale est recommandée pour se débarrasser des cocons de chenilles processionnaires des pins. Il faut agir avant le redoux (mois de mars ou printemps).
N’intervenez pas sans protection ni sans vous renseigner. Il existe des traitements ou des éco-pièges.
Pour toute information ou traitement approprié, renseignez-vous auprès de jardineries ou de professionnels.
Sa face ventrale est jaune.
Le corps est fortement velu et couvert de soies urticantes et allergisantes.
Les chenilles marchent en procession et construisent des nids de soies aux extrémités des branches de pins et de cèdres, dont elles se nourrissent des aiguilles.
La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)
Les chenilles Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) sont très voraces. Elles se nourrissent des feuilles de buis et peuvent défolier un buis entier en quelques heures. Le risque est sérieux pour vos plantations de buis.
Dès mars, la Pyrale du buis revient. Vérifiez vos buis pour repérer les chenilles de ce papillon ou leurs excréments (boulettes vertes).
Apparitions des chenilles de la Pyrale :
- Première émergence : printemps
- Seconde émergence : juin-juillet
- Troisième émergence : septembre
Pour toute information ou traitement approprié, renseignez-vous auprès de jardineries ou de professionnels.
La petite chenille verte claire est nichée dans vos buis.
Elle est ornée de stries longitudinales vert foncé incrustées de verrues noires.
Dans vos buis, vous pouvez constater des fils et des cocons créés par la chenille.
Regardez bien les feuilles mais aussi entre les branches.
Le frelon asiatique (Vespa velutina)
Le frelon asiatique poursuit sa progression sur le territoire régional. Outre la problématique liée à sa présence sur les zones urbanisées, il représente une véritable menace pour la biodiversité et la santé des abeilles (Règlement UE 2016/1141 de la Commission du 13 juillet 2016).
Il faut détruire les nids des frelons asiatiques en les signalant pour que des entreprises spécialisées interviennent.
Deux types de nids peuvent être observés :
- Les nids primaires : visibles dès les premiers beaux jours, au printemps,
- Les nids secondaires : visibles dès le début de l’été, correspondant à une délocalisation de la colonie qui abandonne le nid primaire, trop petit.
Un dispositif de surveillance et de lutte, piloté par la Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire (FRGDS), vise à repérer et faire détruire les nids par des entreprises spécialisées avant la sortie des fondatrices (à la fin de l’automne), afin de maintenir la population de frelons asiatiques à un niveau acceptable.
Toute personne suspectant la présence d’un frelon asiatique est invitée à en faire le signalement sur la plateforme de signalement en ligne : Signalez le frelon asiatique en Auvergne Rhône Alpes – Frelons Asiatiques
Les frelons asiatiques sont de couleurs sombres et noires.
Leurs nids font de grosses boules grises, souvent plus grosses que des potirons.
Les frelons européens sont uniformément jaunes.
Le moustique tigre (Aedes Albopictus)
Derrière le mot moustique se cache une grande variété d’espèces. En Rhône-Alpes environ 40 espèces différentes ont été dénombrées.
Le moustique tigre (Aedes albopictus) est une espèce invasive originaire d’Asie du Sud-Est qui a colonisé une grande partie du monde à la faveur de l’augmentation des échanges internationaux, notamment commerciaux.
Il est potentiellement vecteur de maladies infectieuses comme la dengue, le chikungunya ou le Zika.
Il est arrivé en France en 2004 et est désormais présent sur l’ensemble du territoire nationale comme dans toutes les communes de la Métropole de Lyon dont Collonges au Mont d’Or.
La lutte, c’est tous ensemble mais d’abord vous : bâchez, couvrez, videz !
Le moustique tigre est essentiellement lié à l’habitat humain. Ses lieux de développement se situent majoritairement dans les jardins, sur les terrasses et les balcons. Comme tous les moustiques, il a besoin d’eau pour assurer le développement de ses œufs, larves et nymphes. Il colonise ainsi divers contenants (réserves d’eau de pluie, regards d’eau pluviale, soucoupes sous les pots de fleurs…).
Un moustique tigre qui pique dans le jardin est né à moins de 150 mètres de là, il se déplace peu. En été, la durée de développement de l’œuf à l’adulte dure entre 8 et 12 jours. La durée de vie d’un adulte étant d’environ 4 semaines, plusieurs générations vont se succéder au cours de la saison.
Le moyen le plus efficace pour lutter contre ce moustique est de le priver d’eau. Sachant que 80 % des lieux de développement du moustique tigre se trouvent à proximité des habitations, l’implication de chaque habitant est primordiale. En vidant, couvrant, rangeant tout récipient permettant son développement, on empêche sa prolifération.
Le recensement précis de tous les sites de développement de ce moustique est impossible et les traitements insecticides ne permettent pas d’éliminer les moustiques durablement. Il faut agir au quotidien.
L’EID Rhône-Alpes se déplace chez vous pour réaliser un diagnostic et vous apporter ses
conseils sur les bons gestes à mettre en place.
COMMENT AGIR ? : https://agirmoustique.fr/
Rapide et plutôt silencieux, il fait environ 5mm.
Il a des zébrures blanches et noires sur le corps.
Il pique le jour, surtout aux chevilles.
Le moustique
Selon l’article 5 de l’arrêté, dans les zones visées à l’article 1 :
- les propriétaires, locataires, exploitants ou occupants à quelque titre que ce soit des propriétés publiques et privées, bâties ou non, sont tenus de faire disparaître les gîtes larvaires des différentes espèces de moustiques présentes ;
- les propriétaires, locataires, exploitants ou occupants de cultures irriguées ou arrosées et de terrains inondables devront remettre ou maintenir en état de fonctionnement et de salubrité, réservoirs, canaux, vannes, fossés, digues et diguettes, ainsi que tout système d’adduction ou d’évacuation des eaux.
- les maîtres d’ouvrages, les maîtres d’œuvre, les entrepreneurs de travaux publics et privés devront, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, prendre toutes les mesures pour éviter la création de gîtes larvaires des différentes espèces de moustiques présentes, et pour les supprimer le cas échéant.
Les substances actives utilisées pour la lutte opérationnelle doivent respecter la réglementation européenne et française et les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) en cours pour les différents produits biocides. Les larvicides sont des produits biocides, classés en types de produits « TP18 » sur la liste des usages des produits biocides du ministère chargé de l’environnement. Ils doivent être choisis et appliqués par des professionnels munis d’équipements de protection individuelle adaptée et titulaires d’un certificat individuel pour l’activité « utilisateur professionnel et distribution de certains types de produits biocides destinés exclusivement aux professionnels ».
Les traitements sont adaptés aux observations de terrain. Les opérations de démoustication antilarvaires sont réalisées par voie terrestre, de façon manuelle ou par utilisation d’engins mécaniques de type 4×4, quads, engins chenillés ou hélicoptères.
Dans tous les cas, les interventions seront respectueuses des espaces naturels protégés et sensibles.
En particulier, dans les sites Natura 2000, les dispositions fixées dans la notice d’impact d’incidence des activités de démoustication de la région Rhône-Alpes seront mises en œuvre.